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centerblog articles blogs images créer un blog partager sur facebook partager sur twitter rechercher connexion adresse du blog .centerblog.net mot de passe se connecter ajouter en ami accueil signer mon livre d'or faire connaître mon blog me contacter par mail flux rss thèmes amour animal argent article carte chez dieu divers enfant femme femmes fille rechercher recherchez aussi : · poverina hystérie lacan derniers commentaires je ne vois pas en quoi une telle femme pourrait vous aider cher monsieur. par blonde, le 13.05.2015 au top ! il faut le vivre (je dirais le subir plutot) pour le croire ! bravo , c'est trés bien resumé , merci par jcr, le 21.08.2012 je cherche une femme hystérique qui peut m’aidai car je suis un homme hystérique .http://jony.c enterblog.n par gana , le 07.03.2012 articles les plus lus · la sexualité de l'hystérique · toujours sur l'hystérie · la personnalité de l'hystérique · à propos de l'hystérie · "l'amour c'est donner ce qu'on n'a pas ..." · à propos de l'hystérie · à propos de l'hystérie voir plus statistiques date de création : 22.07.2010 dernière mise à jour : 13.11.2011 7 articles "l'amour c'est donner ce qu'on n'a pas ..." publié le 13/11/2011 à 19:42 par infpsy tags : femme amour fond chez homme vie histoire moi 2010 article travail fille femmes dieu argent carte texte lecture presentation auteur : marisa fiumanò 11/02/2005 article .php?id_article=00829#notes">notes donner ce qu'on n'a pas est la formule que lacan propose pour l'amour. paradoxale à première vue, mais confirmée par la clinique même quand on l'attendrait le moins. c'est bien le cas d'une jeune femme que j'ai eu l'occasion de recevoir ; employée de banque, émigrée à milan du sud de l'italie pour chercher du travail , elle a des ennuis avec la loi pour avoir prélevé de l'argent en employant la carte de crédit de ses clients. je la reçois dans un état d'égarement très accentué. elle a été dénoncée et maintenant elle est obligée de rendre la somme qu'elle s'est appropriée et qui heureusement n'est pas importante. elle tient à préciser que l'argent n'était pas pour elle-même - elle n'en a même pas gardé un euro - mais qu'elle l'avait utilisé pour recharger le portable d'un ami sénégalais avec qui elle avait une histoire d'amour. "je voulais lui donner ce que je n'avais pas", me dit-elle. une affirmation pareille m'étonne, pas seulement parce que je suis sûre qu'elle n'a pas lu lacan, mais aussi parce que cette phrase se distingue nettement dans un discours désordonné et interrompu à plusieurs endroits. elle dit la vérité même si elle ne vient pas à me parler de ses difficultés amoureuses, mais plutôt de la question que lui pose sa rencontre avec la loi. mais je ne veux pas poser ici la question de sa structure qui ouvrirait une piste différente de celle que je veux parcourir ici. je me suis donc proposé d'interroger la formule de lacan : comment peut-elle se décliner au féminin ? comment on la repère dans la clinique où souvent les drames d'amour tournent autour du "donner ce qu'on n'a pas" ... à quelqu'un qui n'en veut pas ? au préalable permettez-moi de donner quelques repères sur la façon dont lacan nous propose de lier le don, le manque et l'amour. dans le séminaire 1960-61 ( le transfert... ) il pose la pauvreté comme la condition du désir et de l'amour. dans sa lecture du banquet de platon, au moment ou socrate cède la parole à diotime pour qu'elle parle à sa place, lacan affirme que socrate, en étant celui qui ne sait pas, fait parler quelqu'un qui dit la vérité sans savoir et il ajoute que s'il le fait ce n'est certainement pas pour lui mettre dans la bouche des bêtises. a diotime donc qui parle et qui dit la vérité sans savoir est confiée la charge d'illustrer que "l'amour est de donner ce qu'on n'a pas". et diotime construit un mythe, celui de la naissance de l'amour qu'on ne trouve que dans platon même s'il est le mythe le plus populaire sur la naissance de l'amour, c'est-à-dire le mythe qui fait naître amour de ????? le dieu de l'abondance (lacan préfère l'appeler "expédient" en suivant ainsi la traduction classique de léon robin) et de ?????, la pauvreté. dans la lecture de lacan ????? devient toute suite ?????? ce qui littéralement signifie "manque de ressources" ou «manque" tout court.[1] la pauvre ?????, dit lacan en redoublant avec l'adjectif "pauvre" l'indigence signifiée dans son nom, aussi bien par définition que par structure n'a rien à donner sauf son manque. plus loin il l'appelle "la féminine ??????", la "désirante originelle", celle qui reste à la porte puisqu'elle ne possède rien qui lui donne le droit de s'asseoir à la table de gens qui, au contraire, possèdent. d'autre part une fête sans biens, sans abondance des biens, ne serait pas concevable et c'est bien pour ça qu'on pourrait dire — et c'est ça que lacan nous montre tout au long de ce séminaire — que l'amour n'est pas la fête. "et en effet, donner ce qu'on a, c'est la fête, ce n'est pas l'amour" [2] arrivé à ce point du commentaire du banquet , lacan a déjà avancé sa thèse que l'amour est un effet de métaphore : on est en présence d'amour, d'un sujet capable de désirer quand l'aimé, l'???????? tombe au-dessous de la barre de la substitution métaphorique pour se poser en tant qu'aimant, ???????, au niveau supérieur. et lacan ajoute que l'???????? (le participe passif masculin du verbe ??à?, aimer), il serait mieux de l'appeler ???????? au neutre, vu que l'être de l'autre dans le désir n'est pas un sujet mais il est visé en tant qu'objet aimé. [3] c'est n'est pas le cas d'?????? puisque au départ il n'y a pas d'????????. "l'étape, le stade, le temps logique d'avant la naissance de l'amour est ainsi décrit". [4] la position de ????? nous est proposée comme une position féminine, et féminine par excellence, mais pas comme une position de désirante dans le sens de ???????. il s'agit d'une position qui est avant la métaphore et qui illustre bien le temps logique avant la naissance de l'amour. ????? n'est pas un objet d'amour, elle est le féminin désirante originelle, qui est active et qui va se faire engrosser par ????? en profitant de son état d'ivresse. puisque lacan ne s'occupe pas de platon par pure passion des classiques, même si ses lectures sont passionnées et passionnantes, mais pour nous fournir des lumières sur la clinique, comment utiliser son indication de considérer très féminine la position de "désirante originelle" et de nous dire en même temps qu'il ne s'agit pas de désir au sens qu'il donne à la position d'erastès, de désirant? et si l'analyse est une introduction au désir comment peut se faire pour une femme le passage de ????? à ??????? ? comment peut s'instaurer pour une femme la métaphore qui la fait passer de la position de "désirante originelle" à celle de désirante soutenue par un discours, capable donc d'offrir son manque comme un don ? a ce propos j'ai trouvé intéressant qu'en italien comme en latin, on dispose de deux verbes pour traduire "donner" : donare (en italien) qui correspond en latin à dono , donas — et dare qui correspond en latin au verbe irrégulier do , das, dedi . dans ces deux langues dare est un verbe qui pour compléter son sens doit avoir recours au complément et à l'adverbe. dare , au contraire de donare signifie l'acte mais pas l'intention de faire un don. dans les dernières années, soit à grenoble, soit à chambéry, soit à milan, on a travaillé sur la question délicate du lien entre la mère et la fille en soulignant le fait que l'introduction à la lecture du symbolique est faite par la mère et que c'est elle qui favorise ou qui fait obstacle à la mise en place de ce processus chez la fille . la mère peut y faire obstacle, même de façon inconsciente et la fille également peut y contribuer en hommage au lien qu'elle entretient avec sa mère. hiltenbrand nous avait proposé d'inscrire la relation d'objet mère-fille dans la formule du fantasme en y ajoutant que la mère et la fille occupent alternativement et l'une par rapport à l'autre, la place d'a et de s barré. il peut arriver que cette alternance soit déséquilibrée : la fille peut occuper la place d'objet d'amour et être en grande difficulté à occuper l'autre, celle de s barré. j'ai retrouvé dans le discours de quelques analysantes un signifiant qui insiste, une espèce de marque qui scelle leur place comme un destin : il s'agit du terme "poverina", qui est le diminutif de "pauvre". en français on dirait plutôt "la pauvre" avec l'article à la place du suffixe "-ina". je vous rappelle que lacan appelle ????? "la petite ??????", la petite sans ressource, c'est à dire exactement "la poverina". "poverina" est une façon de définir la place de l'objet dans la relation entre la mère et la fille et peut être aussi la marque avec laquelle la mère souligne le peu de chance qu'on a à être femme et, qui plus est, que la féminité ne vaut rien. "poverina" c'est quelqu'un que personne ne veut, qui n'a rien à offrir qui n'a pas de droit à la sexualité, "poverina" est n'être que rien. les significations données au terme "poverina" que j'ai pu enregistrer peuvent osciller du ne pas avoir au ne pas être, à une espèce de néantisation, et toutes aboutissent au renoncement à un statut de femme , à une position sexuée. la demande de la fillette à sa mère, demande qui relève de la déréliction de son être, hilflosigkeit , de l'être sans recours, c'était encore hiltenbrand qui le soulignait [5], est une demande d'être reconnue comme sujet, comme sujet inconscient. même la demande adressée à la mère, comme toute demande d'amour est une demande qui vise l'être; la fille demande d'être reconnue en tant qu'être, et ce genre de reconnaissance constitue le fond de toute demande d'amour. si la réponse que donne la mère est "poverina" on est renvoyé à la déréliction pour la quelle on demande secours. c'est bien pour ça que, même si on reste l'objet de l'amour de la mère, cette façon d'être "????????", au neutre et qui est à risque d'inceste, ne sert pas à introduire la fille à la métaphore de l'amour. elle risque de rester dans la position de ?????, aux portes du salon des fêtes. et c'est plus ou moins cette place que les petites ????? en analyse occupent dans leurs rêves, quand il s'agit des fêtes qui se déroulent dans des maisons splendides, la maison de son propre à l'occasion. l'analyse mobilise l'attachement à ce "poverina", qui souvent est tenace même s'il est perçu comme une réponse pas satisfaisante à la demande d'être reconnue par la mère. si on peut dire que le but d'une analyse est de conduire un sujet à désirer — à désirer en tant qu'être sexué — la pauvreté qui nous est proposée par lacan comme la condition du désir et de l'amour est une pauvreté qui prévoit une reconnaissance préliminaire du sujet inconscient, de l'être. on pourrait l'appeler une pauvreté de deuxième degré , une pauvreté seconde. pour les femmes , c'est bien cette pauvreté de second degré qui est difficile à assumer et, même quand ça c'est fait, dans les moments de passage de leur vie sexuelle (l'adolescence ou la ménopause par exemple) ou en cas de difficulté (voir un échec amoureux) le statut de "poverina", de "désirante originelle" risque toujours de se remettre en place. donner ce qu'on n'a pas, aimer et désirer entraîne le risque de s'égarer, de se percevoir comme ?????, la mendiante ; peut être parce que la métaphore de l'amour n'est jamais constituée une fois pour toutes pour une femme ? il y a aussi une autre pauvreté à laquelle les femmes ont à faire, celle que lacan indique comme une condition du désir de l'homme. la femme pauvre est celle qui est démunie de tous les objets de la série phallique. elle ne pourrait être désirée que si elle est pauvre ou si elle redevient pauvre, si elle signifie à son partenaire que le phallus est de son côté à lui. c'est une espèce de pauvreté qu'il faut inscrire du côté de la castration imaginaire. c'est la pauvreté du semblant. À ce propos, colette soller avance que si la femme pauvre est convenable au fantasme de l'homme, elle peut être riche d'autre chose, d'une autre volupté, par exemple. ce genre de richesse, richesse d'une jouissance secrète, ne serait pas contraire au fantasme de l'homme.[6] voilà donc une richesse qu'on pourrait se permettre, qui serait convenable. toutefois la difficulté majeure pour les femmes ne me semble pas être là, pas tellement celle d'assumer la pauvreté liée à la castration imaginaire. si aujourd'hui les femmes ne sont plus marginales par rapport à l'économie phallique, si elles travaillent, si elles ont du pouvoir, si elles prennent des décisions, en général elles savent quand même comment "s'appauvrir" pour se prêter au fantasme de l'homme. par contre c'est l'accès à la pauvreté de "deuxième degré" qui est plus compliqué. ce qui est dû au fait que, pour pouvoir désirer, il faut se percevoir comme désirable. ".. ce qui est désiré, c'est le désirant dans l'autre, ce qui ne peut se faire qu'a ce que le sujet soit colloqué comme désirable, c'est cela qu'il demande dans la demande d'amour" [7] il s'agit donc d'une pauvreté à laquelle on peut aboutir seulement si on a trouvé son "domicile" dans le discours de l'autre ; ce n'est qu'à partir de là qu'on peut tolérer son propre manque et se laisser désirer par un homme . j'ai sûrement beaucoup raccourci le trajet qui porte à la femme (barrée, bien sûr), mais ce domicile dans le discours de l'autre, on peut l'affirmer, constitue une condition préalable au fait que la femme puisse donner "ce qu'elle n'a pas", don qui a une valeur privilégiée "quant à l'être et qui s'appelle l'amour...".[8] lacan y ajoute que ce qu'elle donne sous la forme de ce qu'elle n'a pas est aussi la cause de son désir. pour pouvoir proposer ce don, qui comporte aussi le risque qu'il soit refusé, il est nécessaire qu'une femme se perçoive comme désirable dans le discours de l'autre. pas seulement ???????? de la mère mais introduite, forcée, comme dans le forçage symbolique dont nous parlait bergès à propos du transitivisme, forcée par la mère à une position de désirante. Ça peut se faire à la condition que le désir féminin, pour la mère aussi, ne soit pas rien. et il me semble que quand dans une analyse se pose la question de l'énigme du désir de la mère, de la mère en tant que femme , il suffit qu'il fasse énigme pour qu'il ne soit pas aperçu comme rien, pour qu'il prenne de la valeur pour la fille et c'est à cette condition-là qu'elle peut l'interroger. notes [1] "voilà donc l'?????? femelle en face du ????? mâle, de l'expédient, ce qui nous semble assez éclairant... voilà donc les choses dites clairement. c'est que d'une part c'est le masculin qui est désirable et que c'est le féminin qui est actif... et, quand on formule que l'amour c'est donner ce qu'on n'a pas, ce n'est pas moi qui vous dis ça à propos de ce texte ... puisque la pauvre ????? par définition, par structure n'a à proprement parler rien à donner que son manque, ?????? constitutif". le transfert... , Éditions de l'association lacanienne internationale, p.129 article .php?id_article=00829#pagewidth"> remonter en haut de la page presentation /recherche">recherche du même auteur journées d'étude l'amour c'est donner ce qu'on n'a pas l'amour c'est donner ce qu'on n'a pas © a.l.i. 2010 - mentions legales - contact partager : ecrire un commentaire j'aime la personnalité de l'hystérique publié le 10/12/2010 à 20:46 par infpsy tags : amour vie monde heureux fond roman histoire nature la personnalité hystérique l'humanité se prête mal aux psychotypologies ou classifications des caractères. il n'y a pas dans la nature des hystériques et des non hystériques. chacun l'est plus ou moins et nul n'est à l'abri d'une somatisation de type conversif. on entend donc par personnalité hystérique quelques traits essentiellement relationnels, perceptibles dans la dynamique du dialogue patient-médecin. - l 'hyper expressivité : qualifiée aussi de théâtralisme, tendance à la dramatisation, elle peut donner le sentiment que le sujet joue un personnage en forçant le trait pour apitoyer, choquer, séduire, culpabiliser son public. - le besoin de susciter l'intérêt, dans le prolongement logique, fait que le sujet "ne passe pas inaperçu". dans un cabinet comme dans un groupe, une collectivité, il ne manque pas de se faire remarquer, de chercher à avoir la vedette, d'être l'objet de soins, d'attentions particulières. - l a quête et l'insatisfaction affective : l'hystérique a non seulement besoin d'être aimé (qui ne l'a pas ?) ; il a besoin d'être aimé plus, mieux ou autrement. il en cherche les marques, les preuves, les assurances mais sa demande d'amour est un tonneau sans fond : la position hystérique est celle d'un désir irrémédiablement insatisfait de par sa structure même. aucune réponse ne saurait le combler. le pire qu'on puisse lui dire est qu'il a tout pour être heureux et qu'il a tort de se plaindre dès lors que le manque d'amour (ou de ce qui en tient lieu sous une forme déplacée) est le cœur même de sa manière d'être vis-à-vis des autres. déçu par la réalité, l'hystérique privilégie sa vie imaginaire, idéalise ses sentiments ; il confond sa vie avec un roman . - l 'auto commisération. Éternel insatisfait, l'hystérique pleure sur son sort et prend les autres à témoin de son malheur. ces témoins sont d'ailleurs des coupables en puissance et plus ou moins implicitement accusés de carence, négligence, indifférence, maladresse. l'hystérique en un mot se plaint de ce que les autres sont insuffisants, impuissants, décevants, incompétents. mais il convient ici d'y reconnaître aussi une structure au sens où l'hystérique construit son monde, distribue les rôles, écrit l'histoire de manière à s'entourer, rencontrer de manière répétitive, des êtres décevants, insuffisants, impuissants, tôt ou tard démasqués dans leurs carences. - l 'identification à une victime, un martyr. l'hystérique tient volontiers le rôle de victime. le préjudice est affectif. partager : ecrire un commentaire j'aime 11 la sexualité de l'hystérique publié le 22/07/2010 à 18:20 par infpsy autre extraits du livre de j-d nasio : "la mutliplicité d'aventures amoureuses chez certaines femmes contraste avec la souffrance manifestée par différent type d'inhibitions lors de l'acte sexuel (frigidité, vaginisme etc...). or, parmis ces inhibitions, il en est une essentielle et secrète qui touche l'hystérique au point extreme de son être de femme. tout en vivant un rapport charnel heureux avec un homme, la femme hystérique peut refuser de s'ouvrir- presque à son insu mais résolument - à la présence sexuelle du corps de l'autre. l'hystérique s'offre mais ne se livre pas; elle peut avoir des relations sexuelles orgasmiques (orgasme clitoridien ou vaginal) sans pour autant y engager son être de femme. au moment de l'acte où elle est confronté à la menace de perdre cette virginité fondamentale, elle se replie au seuil de la jouissance de l'orgasme, se préservant ainsi d'experimenter une jouissance radicalement autre, énigmatique et dangereuse, que nous nommerons jouissance de l'ouvert. en refusant de se livrer, l'hystérique se voit alors inévitablement entrainée sur la pente de l'insatisfaction ( . . . ) l'hystérique tient étonnament à son insatisfaction. il y tiens jusqu'à en faire son désir : le désir d'insatisfaction ; désir avec lequel lacan a marqué pour toujours le propre de l'hystérie. il désire être insatisfait parce que l'insatisfaction lui garantit l'inviolabilité fondamentale de son être." (page 65) " en écoutant un patient hystérique, notamment une femme, pensez au père. faites l'effort d'imaginer que ce n'est pas une femme qui vous parle, mais le père qui est à l'interieur d'elle, un père endolori et à la voix lointaine. l'imagination du psychanalyste pourrait se mobiliser jusqu'à enfanter cette chimère bizzare, composée d'une petite fille dont le visage, le temps d'un regard, aurait pris les traits du visages du père. une petite fille dont le sexe, comme celui de la poupée de porcelaine, ne serait qu'une surface lisse, marmoréenne et sans pli. si nous pensons maintenant à l'allure du corps de cette patiente, ou aux gestes de sa main, ne sont-ils pas comme l'émanation en elle de la présence vivante du père ? présence vivante même et surtout si le père est mort ou semble un personnage effacé de sa vie." ( page 112 ) " en écoutant un patient hystérique, imaginons que son monde - dont nous faisons partie - est peuplé d'êtres forts et inaccessibles, et d'êtres faibles et pitoyables. il repousse les puissants et cependant les guette à l'affût de leur moindre faiblesse, de la plus legère souffrance, de la plus infime fatigue. il repousse par mépris les impuissants parce qu'ils sont faits à son image, et cependant il les appelle avec la compassion de celui qui veut panser les blessures." ( page 113 ) " le charme libidinal de l'autre n'est pas perçu par l'hystérique comme un trait sexuel, mais comme un attribut de force ou un signe de faiblesse. ce qui excite un hystérique n'est pas la sexualité de l'autre, mais la vulnérabilité de sa force ou le redressement de sa faiblesse." ( page 171 ) "l'hystérique dirait en substance : " pour mieux écarter le danger de la jouissance du rapport sexuel, je tiens à m'assurer de deux garanties : que l'autre souffre d'impuissance et qu'il m'interdise de jouir". autrement dit, pour éviter de jouir, le névrosé rend l'autre impuissant et interdicteur." ( page 172 ) "l'hystérique souffre de ne pas savoir s'il est un homme ou une femme (...) puisqu'il est resté au seuil de l'experience de l'angoisse de castration (...) il demeure figé à son fantasme dans lequel le monde n'est pas partagé entre hommes et femmes sexués, les uns ayant un pénis, les autres un vagin , mais clivé entre les possesseurs de phallus et ceux qui en sont dépourvu. il faut être clair , le monde de l'hystérique est un monde infantile composé de puissants et d'impuissants, de forts et de faibles, de jeunes et de vieux, d'athletes et de handicapés. il souffre parce qu'il se trompe de scène : son drame se joue dans une réalité fantasmatique d'enfant où l'opposition homme/femme est inexistante, alors qu'il vit ce drame dans un monde où la réalité sexuée est certes problématique, mais incontournable." ( page 183 ) "aux yeux de l'hystérique, le sexe de l'autre n'est ni le pénis ni le vagin, mais sa faille révélée par une trop grande faiblesse ou par un excès de puissance. ce qui émeut un hystérique n'est pas le charme du sexuel (au sens du génital), mais le charme qui émane de la force ou au contraire de la fragilité du partenaire. freud affirmait que l'oeil aveugle de l'hystérique ne voyait pas dans la conscience, mais voyait dans l'inconscient le charme érotique de l'autre aimé. avec lacan, nous proposerons que l'oeil aveugle de l'hystérique est séduit par le charme érotique qui se dégage d'une autre personne qui n'est ni virile ni féminine, mais défaillante ou omnipuissante." ( page 213 ) " l'hystérique s'installe dans le désir du père, pour savoir depuis cette place ce qu'une femme a de désirable; et pour chercher à ressentir la même sensation qu'éprouve son père de posseder un pénis." ( page 225 ) "le traitement de l'hystérie consiste à conduire l'analysant à traverser avec succès l'épreuve de l'angoisse de castration (...) à un moment avancé de la cure, au point culminant de la névrose de transfert, le patient se trouve devant l'alternative d'accepter ou refuser de traverser ce que nous appelons l'épreuve de l'angoisse de castration. précisons tout de suite que l'engagement de l'analysant dans l'une des deux options, acceptation ou refus, ne résulte pas d'un choix conscient et délibéré, mais d'un état subjectif inconscient." ( page 125 ) ______________________________________________________ partager : ecrire un commentaire 2 commentaires j'aime 13 toujours sur l'hystérie publié le 22/07/2010 à 18:18 par infpsy tags : nature vie monde femme chez homme enfant divers animal moi 1- " l'hysterie, ou l'enfant magnifique de la psychanalyse " ( juan david nasio , ed. payot ) les 3 états du moi hystérique : un moi insatisfait, un moi hystérisant , un moi tristesse. un moi insatisfait : "son moi est constamment en attente de recevoir de l'autre , non pas la satisfaction qui comble, mais,curieusement, la non-réponse qui frustre" . "l'hystérie n'est pas comme on le croit habituellement une maladie affectant un individu, mais l'état malade d'un rapport humain qui assujettit une personne à une autre. l'hystérie est avant tout le nom que nous donnons au lien, aux noeuds que le névrosé tisse dans sa relation avec autrui à partir de ses fantasmes." "l'hystérique, comme tout sujet névrosé, est celui qui, à son insu, impose dans le lien affectif à l'autre la logique malade de son fantasme inconscient. un fantasme dans lequel il joue le rôle d'une victime malheureuse et constamment insatisfaite. c'est précisément cet état fantasmatique d'insatisfaction qui marque et domine toute la vie du névosé." "l'hystérique est fondamentalement un être de peur , mais de quoi à peur l'hystérique ? l'hystérique à peur du danger de vivre une jouissance maximale . pour écarter cette menace, l'hystérique invente un scénario fantasmatique destiné à se prouver et à prouver au monde qu'il n'y a de jouissances qu'insatisfaite . l'hystérique cherche, et trouve toujours, les points où son semblable est fort et abuse de cette force pour l'humilier, et les points où son semblable est faible, et par cette faiblesse, suscite la compassion. l'hystérique décèle chez autrui avec une perception très aigue le signe d'une puissance humiliante qui le rendra malheureux, ou d'une impuissance touchante sur laquelle il s'apitoie." un moi hystérisant : " l'hystérique ne perçoit jamais ses propres objets internes ou les objets externes du monde tels qu'ils sont communément perçus, mais transforme leur réalité materielle en réalité fantasmée, en un mot : il hystérise le monde." "pour s'assurer de l'état d'insatisfaction, l'hystérique cherche dans l'autre la puissance qui le soumet ou l'impuissance qui l'attire et le déçoit. doté d'une aiguë sensibilité perceptive, il detecte chez l'autre la moindre faille, le moindre signe de faiblesse, le plus petit indice révélateur de son désir. l'hystérique invente et crée ce qu'il perçoit. il installe dans le corps de l'autre un corps nouveau aussi libidinalement intense et fantasmatique que l'est son propre corps hystérique. car le corps de l'hystérique n'est pas son corps réel, mais un corps de sensation pure, ouvert sur le dehors comme un animal vivant, une sorte d'amibe extrêment vorace qui s'allonge vers l'autre, le touche, éveille en lui une sensation intense et s'en nourrit". "hystériser, c'est faire naître dans le corps de l'autre un foyer ardent de libido ( . . . ) c'est érotiser une expression humaine quelle qu'elle soit, alors que par elle-même, intimement, elle n'était pas de nature sexuelle. c'est exactement ce que fait l'hystérique : en toute innocence, sans savoir, il sexualise ce qui n'est pas sexuel; il s'approprie, à travers le filtre de ses fantasmes à contenu sexuel - et dont il n'a pas nécéssairement conscience - , tout geste, toute parole ou tout silence qu'il perçoit chez l'autre ou qu'il adresse à l'autre ( . . . ) . l'hystérique est un remarquable créateur de signes sexuels qui sont rarement suivis par l'acte sexuel qu'ils annoncent ( . . .) et pourtant, s'il est un désir auquel tiens l'hysterique, c'est qu'un tel acte échoue, plus exactement il tient au désir inconscient de la non-réalisation de l'acte et, par conséquent, au désir de demeurer un être insatisfait." " l'hystérique transforme la réalité concrète de l'espace analytique en une réalité fantasmatique a contenu sexuel" . un moi tristesse : "on imagine à quel point, pour hystériser la réalité, le moi hystérique doit être malléable ( . . . ) mais cette singulière plasticité du moi, installe l'hystérique dans une réalité confuse, mi-réelle, mi-fantasmée, où s'engage le jeu cruel et douloureux des identifications multiples et contradictoires à divers personnages, et cela au prix de rester étranger à sa propre identification d'être, et plus particulierement à son identité d'être sexué. l'hystérique peut ainsi s'identifier à l'homme, à la femme, ou encore au point de fracture d'un couple, c'est à dire qu'il peut incarner l'insatisfaction même dont un couple est affligé. il est très fréquent de constater combien le sujet adopte avec une aisance étonnante aussi bien le rôle de l'homme que celui de la femme, mais surtout le rôle du troisième personnage par qui le conflit arrive ou, au contraire, grace à qui le conflit s'apaise. que l'hystérique déclenche le conflit ou qu'il l'éteigne, qu'il soit homme ou femme, il occupera invariablement le rôle de l'exclu. c'est justement le fait d'être rejeté à cette place d'exclu qui explique la tristesse dont souvent sont accablés les hystériques. ils créent une situation conflictuelle, mettent en jeu des drames, s'immiscent dans des conflits, et puis, une fois le rideau tombé, ils s'aperçoivent avec la douleur de la solitude que tout n'a été qu'un jeu dont ils sont la part exclue. la tristesse du moi hystérique répond au vide et à l'incertitude de son identité sexuée. ________________________ partager : ecrire un commentaire 1 commentaire j'aime 16 à propos de l'hystérie publié le 22/07/2010 à 18:15 par infpsy pour les femmes hystériques, les hommes ne sont jamais des objets d’amour, mais de simples objets d’identification. ils sont pour elles des hommes de paille. faute de pouvoir se compter comme une femme, chacune d’elles les utilise en effet comme support de ses identifications viriles (...). avec chacun de ces hommes auquel elle est identifiée, l’hystérique tente donc de résoudre sa propre énigme, de trouver une réponse à sa question : "suis-je un homme ou une femme? comment une telle femme peut-elle être aimée?" (...). dans ses "ecrits" , lacan souligne que son objet d’amour, l’hystérique 'ne peut en effet le trouver que de son propre sexe parce que c’est dans cet au-delà qu’elle appelle ce qui peut lui donner corps, ce pour n’avoir pas su prendre corps en deçà. faute de réponse de cet autre (de cet autre maternel), elle lui signifiera une contrainte par corps en le faisant saisir par les offices d’un homme de paille'. reprécisons ce fait : l’homme de paille de l’hystérique est donc ce "fantoche", ce "simili", cette marionnette qu’elle utilise dans les mises en scène de son fantasme. il est le 'substitut de cet autre imaginaire en qui elle s’est moins aliénée qu’elle n’est restée devant lui en souffrance'. (...) mais l’hystérique effectue aussi bien ces contraintes par corps sur tous les hommes qu’elle réduit à l’état de marionnettes et qui peuvent être nombreux, en série, puisque interchangeables. partager : ecrire un commentaire j'aime 1 à propos de l'hystérie publié le 22/07/2010 à 18:13 par infpsy "ce que l’hystérique cherche, ce n’est pas l’artisan du sexe, un qui ferait bien l’amour, c’est un savant du sexe, un qui saurait dire quelle jouissance exquise la femme porte, au delà de celle de l’organe". ( "ce que lacan disait des femmes" chapitre "l'hystérique du temps de la science" ) partager : ecrire un commentaire j'aime 1 à propos de l'hystérie publié le 22/07/2010 à 18:10 par infpsy "que veulent les hystériques ? ils ne veulent pas notre confort, nos objets, ils veulent ce que nous n'avons pas, c'est à dire notre manque. comment y aurait-il chez nous une place pour autrui si de tels manques n'existaient pas ? , l'hystérique cherche un homme ayant le courage de reconnaître en lui un vide, un manque où elle pourrait au moins un temps prendre place. autrement dit, elle recherche, elle désire le manque de l'autre . si à cette recherche, l'autre répond par l'offre d'un objet, la mobilité permise par la recherche d'un lieu vide se fige, et l'hystérique bascule dans un état fixé, trop souvent définitif . alors cessons peut être de vouloir 'savoir répondre' aux hystérique partager : ecrire un commentaire j'aime 1 créer un blog . articles santé . blogs santé derniers articles : "l'amour c'est donner ce qu'on n'a pas ..." auteur :marisa fiumanò 11/02/2005 notes donner ce qu'on n'a pas est la formule que lacan propose pour l'amour. paradoxale à première vue, mais confirmée par la cliniq la personnalité de l'hystérique la personnalité hystérique l'humanité se prête mal aux psychotypologies ou classifications des caractères. il n'y a pas dans la nature des hystériques et des non hystériq la sexualité de l'hystérique autre extraits du livre de j-d nasio : "la mutliplicité d'aventures amoureuses chez certaines femmes contraste avec la souffrance manifestée par différent toujours sur l'hystérie 1- " l'hysterie, ou l'enfant magnifique de la psychanalyse" ( juan david nasio, ed. payot ) les 3 états du moi hystérique : un moi insatisfait, un moi hystérisant , à propos de l'hystérie pour les femmes hystériques, les hommes ne sont jamais des objets d’amour, mais de simples objets d’identification. ils sont pour elles des hommes de pai decouvrir d'autres blogs : blog fibromyalgie mes30ansetmoncancerdusein elisazara lebypassdadeline bien-etre reiki soleil tendrevie laptittegrenouille francelau schizophrenie annuaire de blogs aide centerblog signaler un abus